1 - Introduction
Généralement un composant électronique défectueux adopte un comportement caractéristique à son espèce : Court-circuit, circuit ouvert (coupé), etc...
2 - Les diodes
Figure 2.1: diode
La diode est le semi-conducteur le plus simple. Généralement les jonctions se mettent en court-circuit. En cas de panne, au test diode ou à l'ohmmètre, (valable pour les diodes classiques, zéner, schotky, tunnel...) le sens bloquant de la diode présentera une tension de seuil très faible (entre zéro et 200 millivolts), il en est généralement de même pour le sens passant (la chute de tension mesurée sera peut-être même encore plus faible, (0,1V par exemple...)). Attention aux diodes Schottky qui présente naturellement des tensions de seuil pouvant frôler les 200 millivolts. Dans ce cas une diode en bon état aura son sens bloquant, bien bloquant (valeur infinie)...
Figure 2.2: quelques types de diodes
Le test peu se faire "in situ", c'est à dire directement en mesurant la résistance du composant (circuit hors tension).
Figure 2.3: Test d'une diode
La figure 2.4 résume les possibilités que peut donner une diode défectueuse.
Figure 2.4: Etats possibles d'une diode défectueuse
- coupée. On mesure une coupure dans les deux sens.
- en court-circuit. Le claquage est total. On mesure 0 dans les deux sens
- en fuite. La résistance inverse n'est pas infinie, elle présente une résistance non négligeable.
Mais si vous suspectez un court-circuit, il faudra tester la diode une fois celle-ci dessoudée, car sinon, vous mesurez en plus la résistance du circuit qui dans certains cas peut-être très faible (diode de roue libre montée en parallèle d'un transformateur ou d'une self par exemple.
Figure 2.5: Diode montée en roue libre.
Dans de rare cas, elle peut présenter une tension de seuil infinie dans les deux sens, dû à un courant très important ayant fissuré et entièrement détruit physiquement la diode.
Il existe un cas particulier avec les diodes de très fortes puissances (10 A, 100 A...). Dans ce cas la diode peut paraître coupée, ou bien sembler bonne à l'ohmmètre (sens passant et bloquant ok), même testé en dehors du circuit ! Elle présente néanmoins un courant de fuite et est à changer. Ces cas sont rares fort heureusement et plutôt rencontrés en électrotechnique.
Enfin, il faut savoir que la mise en court-circuit d'une diode, sa défaillance, donc, ou d'un pont de diodes, (composé de deux à six diodes) provoque généralement une panne ailleurs : Fusible, résistance de puissance, transistor...
3. Les transistors
Le transistor est un semi-conducteur généralement composé de deux jonctions, qui apparaissent aux yeux de l'instrument de mesure, comme deux diodes montées tête-bêche (entre la base et le collecteur et la base et l'émetteur). Vous y appliquerez donc les mêmes tests qu'avec les diodes, en testant toutes les combinaisons réalisables avec ces composants à trois pattes (soit 3 tests passant, trois tests bloquants, donc six en tout). Vous trouverez alors si tout va bien deux valeurs tournant autour de 0,6V, correspondant aux deux jonctions et éventuellement une valeur de 1,2V si les deux jonctions se suivent.
Figure 2.6: Test d'un transistor
L'une ou les deux jonctions d'un transistor peuvent se mettre plus ou moins en court-circuit. Comme pour les diodes, en testant, vous ne devez pas trouver de court-circuit, mais attention lors des tests "in situ". (Cf. les précautions de test à prendre avec les diodes). Les transistors de puissance ; ceux montés sur radiateurs ; ceux présents dans les alimentations sont les plus susceptibles de présenter des défauts. Vous pouvez commencer par eux pour gagner du temps.
Figure 2.7: quelques types de transistors
4. Les résistances
La résistance (Résistor) est l'élément le plus simple, très utilisé en électronique. C'est un composant dit passif, il conduit l'électricité avec un effet résistif. Il est bidirectionnel, il n'y a pas de sens obligatoire du passage du courant.
Figure 2.8: Symboles d'une resistance
La valeur d'une résistance est déterminée par un code de couleur :
Le premier anneau est celui qui est le plus proche du bord. Les deux premiers anneaux sont toujours les chiffres significatifs. La série E96 possède 3 chiffres significatifs (tolérance de 1% oblige), les 3 premiers anneaux sont donc les chiffres significatifs. L'anneau suivant est le multiplicateur (le 3ème pour la série E24 et le 4ème pour la série E96), puis vient l'anneau indiquant la tolérance (marron, 1% pour la série E96). Il peut exister un autre anneau donnant le coefficient de stabilité en température, bien entendu, uniquement dans le cas des résistances de précision.
Il existe des séries de résistances normalisées. E 6, E 12, E 24, E 48, E 96, E 192 le chiffre indique le nombre de valeurs possible par série.
Par exemple pour la série E 24 : 24 valeurs =>10,11,12,13,15,16,18,20,22,24,27,30,33,36,39,43,47,51,56,62,68,75,82,91.
La série E12, E24, E 48 sont les plus courantes.
Les valeurs des résistances vont de 1 ohm à 10 Mohm pour des puissances de 1/2 W ou 1/4 W alors que pour des puissances de 3 ou 5W les valeurs partent de 0,1 ohm à 10 Kohm. La valeur est alors généralement indiquée en clair.
Figure 2.9: code couleur des resisitances
Outil de décodage des couleurs des résistances en ligne
Les résistances agglomérées sont formées d'un mélange de carbone et de matière isolante. Le pourcentage de carbone détermine la valeur de la résistance. Les caractéristiques obtenues sont très moyennes, mais la fiabilité ainsi que le faible coût de ces résistances en faisait des composants couramment employés dans les montages électroniques. Maintenant elles sont remplacées par les résistances à couche de carbone.
Figure 2.9: Vu de l'intérieur d'une résistance agglomérée
Les résistances à couches de carbone se font par pyrolyse en atmosphère d'hydrocarbure (méthane, butane ou benzène) et d'argon. Le carbone se dépose sur de petits bâtons isolant servant de support, ensuite on fixe aux extrémités des broches de connexion.
Figure 2.10: Les résistances à couches de carbone
Les résistances à couches métalliques, l'élément résistant est obtenu par la pose d'une couche d'env. 0,1mm d'un alliage sur un substrat en céramique ou en quartz. Ce type de résistances a un petit coefficient de température.
Les résistances à feuilles métalliques (de quelques ohms à quelques méga ohms) sont des résistances très précises, constituées d'une feuille en alliage (souvent du nickel-chrome) fixée sur un substrat isolant.
La dimension augmente en fonction de la puissance dissipée le diamètre est d'environ de 6 mm pour 3 W. Pour des puissances de 5 à 11 W on utilise alors du fil résistif bobinées.
Les résistances bobinées (de quelques ohms à quelques milliers d'ohms) sont constituées d'un fil en alliage (nickel-chrome ou cuivre-nickel pour des résistances de haute précision à faible coefficient de température) enroulé sur un support isolant en céramique ou en matière plastique puis elles sont moulées, laquées ou vitrifiées.
Les résistances à couches épaisses (> 1 méga ohm) sont faites d'une pâte de verres fusibles et de métaux nobles déposés (quelques dizaines de µm) par sérigraphie sur un support d'alumine, puis cuite à haute température.
4.1. Les Réseaux de résistantes
Pour des applications numériques on utilise des réseaux de résistantes à point commun. Mais aussi parfois des réseaux de résistances en pont diviseur :
Sur les composants il y a un point de couleur pour repérer la broche n° 1.
Les circuits électroniques utilisent aussi des Résistances CMS (Composant miniature de surface); Pour des puissances de 1/2 W voir maintenant pour les plus petites 0,25 W. Le code des couleurs indique leurs valeurs mais quand cela devient trop petit la valeur se trouve inscrit en chiffres.
Résistance plate de 3 mm de long sur 1,5 mm de large à couche de carbone. Le code des valeurs de résistance est de 3 lettres.
Exemple : 103
les deux premiers chiffres indiquent la valeur puis le troisième le nombre de zéro à ajouter
10000 = 10 K ; la valeur de 3R3 = 3,3 ohms, 100 indique 10 ohms en effet 10+ 0 zéro, 47R = 47ohms.Exemples de circuits avec des résistances CMS
4.2. Résistance variable manuellement : le potentiomètre
Lorsqu'il est nécessaire de faire varier la valeur de la résistance, on utilise un système à curseur qui frotte sur celle-ci, faisant intervenir ainsi dans le circuit une portion variable de la résistance totale ; on réalise de la sorte un potentiomètre
Dans sa forme miniature ces résistances se présentent sous la forme d'un petit boîtier muni de trois pattes à souder sur le circuit imprimé ; il existe une grande variété de modèles à piste de carbone ou cermet, capotés ou non verticaux ou horizontaux. Dans tous les cas la patte centrale est connectée au curseur comme le montre le symbole.
Symbole associé :
Ou
Cet élément peut servir de résistance variable manuellement, si l'on connecte deux des trois bornes ensemble.
Le symbole est aussi parfois utilisé pour exprimer que dans un circuit, la valeur de la résistance est commandée.
Ont dit aussi résistance ajustable lorsqu' il s'agit de potentiomètre miniature pour être soudés directement sur un circuit, il en existe à 1 tours ou multi tours (15, 25). Le réglage s'effectue soit horizontalement ou verticalement. Les valeurs courantes vont de 47 ohm à 10 Mohm selon l'échelonnement de la série E3 (10 - 22 - 47).
Dans sa forme boîtier, le potentiomètre peut être de type rotatif, à forme circulaire ou de type linéaire à glissière. De plus la loi de variation peut être Linéaire (lin A) ou logarithmique (log B ).
Modèle rotatif modèle linéaire à glissière
Les valeurs sont celles de la série E3 (10 - 22 - 47) de 100 ohms à 1 Mohm. Le trou de perçage pour la fixation ou dimension du canon est de 10 mm avec un axe de diamètre 6 mm pour le bouton en général. Il existe des potentiomètres doubles pour les applications audio stéréo et aussi avec interrupteur. Les pattes sont soit à souder ou déportées (sortie sur cosses avec un trou permettant une liaison filaire).
4.3. Autres exemples de composants résistif
LesPhoto résistances dont la valeur de la résistance dépend de l'éclairement et sont constituées d'inclusions de sulfure de cadmium dans du plastique.
Les Thermistances dont la valeur de la résistance dépend de la température.
LesVaristances (en anglais voltage dépendent resistor), dont la valeur de la résistance est fonction de la tension appliquée.Les résistances de faible puissances (1/8, 1/4 voire 1/2W), celles que l'on retrouve en très grande quantité sur les circuits imprimés, sont rarement assujettis aux pannes (sauf suite à la défaillance d'un semi-conducteur ou alors dus à un très gros défaut de fabrication ou de conception du montage !). Les résistances de puissance sont plus sujettes aux pannes, pour les même raisons que cités précédemment, mais également parce qu'elles sont amenées physiquement à dissiper de la chaleur, et parfois un peu trop pour elles : Elles vont donc soit se mettre en circuit ouvert, soit carrément changer de valeur (généralement pour prendre une valeur supérieure).
Les tests des résistances à l'ohmmètre, directement sur le circuit sont fiables pour les faibles et moyennes valeurs (quelques dizaines à centaines de kilo ohms). C'est moins vrai pour celles de fortes valeurs, car la résistance du circuit en lui-même n'est plus négligeable. Ces dernières présentent peu de risques de panne toutefois. Les valeurs que vous mesurez sur le circuit devraient "tomber" dans des valeurs standards et familières (gamme E12), même sans prendre la peine d'identifier le code couleur de la résistance testée : Par ex. 22, 27 330 1 10 100 120... Attention aux inductances (repérées L (xx) sur la sérigraphie) qui parfois peuvent ressembler physiquement à des résistances (valeurs ohmiques très faibles dans ce cas).
5. Les condensateurs
Composant électrique constitué de deux conducteurs (les armatures), séparés par un isolant, le diélectrique. (Diélectrique : Substance isolante susceptible d'acquérir une polarisation en présence d'un champ électrique.)
ou pour les condensateurs Polarisés
pour les condensateurs variables
Outre sa capacité, un condensateur est caractérisé par :
La tension de claquage, qui mesure la différence de potentiel à partir de laquelle une étincelle se produit entre les armatures, en générale fatale au condensateur. Cette tension, qui dépend de la distance entre les armatures et de la nature du diélectrique, définit le type d'application du condensateur. Attention si l'on dépasse la tension maximale d'un condensateur polarisé chimique celui-ci peut exploser.
La résistance de fuiteou courant de fuite, qui traduit le fait que le diélectrique n'est pas toujours un isolant parfait. Lorsque le condensateur est chargé, un léger courant peut circuler à travers le diélectrique et décharger spontanément le condensateur.
Condensateurs communs NON Polarisés
La valeur est indiquée dessus mais peut être aussi déterminée par un code de couleur tout comme une résistance sur les anciens condensateurs.
Comment repérer les anneaux ?
Le premier anneau est celui qui est le plus proche du bord. Les deux premiers anneaux sont toujours les chiffres significatifs. Les 2 premiers anneaux sont donc les chiffres significatifs. L'anneau suivant est le multiplicateur. Le 4ème anneau indique la tolérance, puis vient l'anneau indiquant la tension maximale.
Il existe des séries de condensateurs normalisées. E 6, E 12 le chiffre indique le nombre de valeurs possibles par série.
Les valeurs s'échelonnent de quelques picofarads (10-12 farad) à une fraction de farad, sont réalisés suivant des modèles très différents, bien que deux armatures conductrices séparées par une couche isolante de matériau diélectrique peuvent être toujours identifiées. (Diélectrique : Substance isolante susceptible d'acquérir une polarisation en présence d'un champ électrique).
5.1. Condensateurs à diélectrique film plastique, céramiques.
Voici des exemples de fabrications pour un condensateur de 100 nf
Condensateurs à films plastique
MKT : Polyester (Polyéthylène ou mylar)
MKC : Poly carbonate
MKP : Polypropylène
MKS : Polystyrène (styroflex)
La valeur de ces condensateurs varie du micro Farad ( µF ) au nano Farad ( nF ) .
La valeur est indiquée dessus et voici des exemples pour comprendre les règles :
Marquage
Capacité
*
Tolérances
3p3
3,3pF
*
F +/- 1%
33p
33pF
*
G +/- 2%
330p
330pF
*
H +/- 2,5%
n33
330pF
*
J +/- 5%
33n
33nF
*
K +/- 10%
330n
330nF
*
M +/- 20%
µ33
330nF
*
3µ3
3,3µF
*
33µ
33µF
*
Pour la tension d'utilisation maximale elle est indiquée dessus en volt avec le symbole - pour continu et ~ pour alternatif :
100- = 100 Volts maxi en continu.Les condensateurs céramiques
Pour les condensateurs plus petit du nano Farad ( nF ) au pico Farad (pF ) ont utilise les condensateurs céramiques.
Codage américain
Marquage
Capacité
100
10pF
220
22pF
470
47pF
101
100pF
221
220pF
102
1nF
103
10nF
104
100nF
224
0,22µF
La tension d'utilisation maximale est de 100 Volts voir 50 V pour certaines marques
Les condensateurs pour tension alternative
Ce sont des condensateurs qui ont des propriétés particulièrement adapté pour les tensions alternatives.
Condensateurs variables manuellement :
Pour des applications radios on utilise des condensateurs ajustables ; leurs valeurs varient de 6,8 pF à 50 pF.
Le principe est simple plusieurs demi-lames sont fixes et en tournant la vis on bouge les autres demi lames ainsi on modifie la surface de charge du condensateur.Condensateurs Ajustables Boîtier Plastique
Diamètre
Couleur
Capacité pF
Diamètre
Couleur
Capacité pF
6 mm
jaune
marron
rouge
vert
bleu
orange
6,8 - 45
9,8 - 60
4,2 - 20
5,2 - 30
2,7 - 10
6 - 50
7,5 mm
jaune
bleu
vert
rouge
violet
1,4 - 10
1,6 - 15
2 - 22
2 - 30
3 - 40
10 mm
gris
jaune
rouge
violet
5,5 - 40
5,5 - 65
6 - 80
7 - 100
5.2. Les condensateurs CMS
Les circuits électroniques utilisent aussi des Condensateurs CMS (Composant miniature de surface). Ces condensateurs sont directement soudés du côté des pistes.
Existent aussi en versions polarisées
Quelques types de condensateurs :
- Les condensateurs à diélectrique film plastique(polypropylène, polystyrène, polyester...) le diélectrique a une permittivité relative de l'ordre de 2 à 3, les gammes de capacités s'étendent entre 100 pF et 10 µF.
Pour des applications où de fortes valeurs de capacités sont nécessaires, on a recours aux condensateurs au tantale (volume réduit), dans le domaine des hautes fréquences (1 MHz à 1 GHz) il faudra utiliser des condensateurs céramiques hyperfréquences.
- Les condensateurs céramiques ont des armatures en aluminium séparées par un diélectrique au titanate de baryum ; les capacités vont du pF au µF.
- Les condensateurs au micasont constitués par un empilement de feuilles de mica aluminées sur les deux faces, formant une association de condensateurs en parallèles, les capacités peuvent atteindre quelques µF.
- Les condensateurs électrochimiquesaluminium sont constitués de deux armatures en aluminium séparées par un électrolyte gélifié en borate d'ammonium. Par électrolyse une fine couche d'alumine isolante se forme par oxydation sur l'anode et constitue le diélectrique.
Les valeurs des capacités sont élevées mais ces condensateurs présentent l'inconvénient d'être polarisés (+ pour l'armature positive).
- Dans la même famille nous trouvons les condensateurs au tantale, peu coûteux, de dimensions plus réduites, sont polarisés également, mais travaillent généralement sous des tensions plus faibles que les condensateurs aluminium.
-Les condensateurs à papier paraffiné,dont les armatures sont constituées par des feuilles d'aluminium, le diélectrique étant le papier paraffiné, le tout enroulé. Leurs capacités peuvent atteindre quelques µF.
- Les condensateurs variables à lame d'air,constitués de deux paires d'armatures, dont l'une mobile par rapport à l'autre, sont utilisés pour "accorder" des circuits en fréquence.
5.3. Les pannes des condensateurs
Les condensateurs électrochimiques sont la cause d'un nombre relativement important de pannes répondant généralement à deux critères :
1) La panne survient au minimum trois ans suivant la fabrication de l'appareil (Cas de condensateurs de mauvaise qualité, ou dimensionnés trop juste).
2) La panne se déclare et empire progressivement avec le temps. Les symptômes de mauvais fonctionnement peuvent disparaître au bout de quelque minutes après la mise en marche de l'appareil (mais tout en empirant au fil des jours, semaines ou mois de cycles d'utilisation de l'appareil). Dans ce cas on parle de "panne de chauffe". Généralement un condensateur en fin de vie se repèrera plus à l'Å“il et à l'expérience qu'à la mesure instrumentale.
Néanmoins, en dessoudant le condensateur du circuit et en le soumettant au capacimètre, on peut arriver à voir une baisse significative de sa capacité, pouvant entraîner la panne :
Par ex. Nous lisons au capacimètre 0,7 µF au lieu de 1 µF, ce qui peut suffire à déclencher une panne. Car en effet, c'est plutôt la résistance interne du condensateur (appelée Résistance Série équivalente) qui augmente avec l'âge (fuite, ou altération de l'électrolyte). Cette résistance commencera à influencer sur la capacité que lorsqu'elle sera déjà bien critique. Le test du capacimètre tendra plutôt à confirmer l'implication ou non du dit composant dans la panne.
Le vrai test, si l'on ne dispose pas d'un testeur de R.S.E., est, (et très, très souvent cela suffit)... L'observation. Le condensateur en panne va se mettre à chauffer, et de ce fait son enveloppe plastifiée de couleur verte, marron noir ou bleu va commencer à se rétracter par le haut. C'est un signe d'usure, et c'est pourquoi dans certains appareil, il y a des traces de marqueur sur le sommet des condensateurs : C'est pour mieux apprécier ce rétreint.
Dans les cas extrêmes, la pression dans le condensateur augmentant, celui-ci peut s'ouvrir par le sommet (via des évents de sécurité) en faisant un bruit d'explosion (Reproductible en branchant par mégarde un condensateur à l'envers...), Il peut également gonfler à sa base et l'on verra éventuellement apparaître de l'électrolyte (un acide) sur le circuit imprimé.
En chauffant, le condensateur en panne peut récupérer ses caractéristiques nominales et la panne peu disparaître au bout de quelques minutes de marche. Les gros condensateurs (capacité supérieure à 220 µF servent généralement de filtrage d'alimentation, de ce fait, une faible dérive de leurs caractéristique n'est pas trop préjudiciable au bon fonctionnement du montage. En revanches les petites valeurs, et de préférence travaillant en haute tension: 63V, 250V... Peuvent facilement "planter" une alimentation à découpage ou une électronique de traitement de signal...
Concernant les condensateurs de filtrages d'alimentation, leur défaillance provoquera des parasites (audio, vidéo...) ou des fonctionnements erratiques de l'appareil.
Infiniment plus fiables, les condensateurs non électrochimiques, quel que soient leur technologies et nomenclatures : Tantale, plastique, polyéthylène, polycarbonate, céramique, LCC, X2, Mylar, etc. manifesteront le plus souvent physiquement leur mécontentement, et ce, par des fissures ou des éclatements.
Ceci est particulièrement vrais pour les condensateurs travaillant en haute tension (ceux estampillés 600 volts, ou 250V AC par exemple...). Se référer éventuellement aux pannes des alimentations à condensateur série décrites plus loin dans ce document.
6. Les batteries ou piles de sauvegardes
Les accumulateurs ou piles de sauvegardes soudées sur les circuits imprimés vont généralement fuir et couler, corrodant du même coup les pistes avoisinantes.
Dans ce cas, faites le remplacement et les réparations nécessaires. Si l'accumulateur ou la pile est vide (comparez sa tension nominale inscrite sur celui-ci avec celle du voltmètre), démontez-le de l'appareil et rechargez-le extérieurement (A ne pas faire si c'est une pile !!). S'il ne tient pas la charge, remplacez-le. Sinon, orientez-vous vers le circuit de recharge de l'accumulateur qui doit être défectueux (absence de tension aux bornes de l'accumulateur lorsque le circuit est branché). L'un peut être la cause de l'autre...
7. Les bobines et les transformateurs
Les bobines, selfs, inductances, solénoïdes... bref, peu importe le nom que l'on leur donne peuvent, (il en est de même pour les transformateurs) soit se mettre en court-circuit partiel ou total, soit se couper. Cela ne concerne que les bobinages de puissances, mais tous les types de transformateurs opérants avec de fortes tensions (110V, 230V...).
Pour un transformateur, c'est généralement son bobinage le plus fin, (généralement le primaire) qui va couper, suite à une surtension ou une surcharge du secondaire. Des vibrations mécaniques importantes provoqueront les mêmes conséquences. Les bobines sont sujettes à ces mêmes incidents, pour les mêmes causes. Une bobine en court-circuit partiel va s'échauffer, dégager de la fumée (c'est dus au vernis isolant recouvrant le fil du bobinage, qui fond) et dégager une forte odeur de brûler. Une petite bobine le fera mais de façon moins spectaculaire.
8. Les contacteurs, interrupteurs, potentiomètres et relais
En cas de faux contacts, de contacts de relais ou autre interrupteurs noircis et charbonnés, nettoyer et brosser légèrement les pièces touchées et pulvériser du nettoyant "spécial contacts" en bombe. Pour les potentiomètres, vous pouvez arriver à les "récupérer" en pulvérisant des nettoyants "spéciaux contacts" en bombe pour supprimer les craquements (en audio) et les faux contacts. Les pièces mécaniques endommagées ou usées sont évidemment à changer ou à réparer.
9. Les circuits intégrés
Sauf si il s'agit d'une panne évidente (composant fissuré, ou autres composants jugés en bon état), munissez-vous de préférence de la datasheet du composant sur le site du constructeur sur Internet et vérifiez au voltmètre, et ou à l'oscilloscope la bonne alimentation et la présence des bon signaux aux broches de celui-ci. Les circuits intégrés tombent quand même moins souvent en panne que les transistors ou autres diodes du reste du montage.
10. Les composants montés en surface (C.M.S. ou M.S.D.)
Les composants C.M.S. on l'avantage de "pouvoir montrer" visuellement leur défaillance. Cette dernière se traduit souvent par une fissure, ou littéralement une explosion du boîtier du composant ! En effet, la jonction semi-conductrice ou l'élément résistif ou capacitif n'est protégé que par peu ou pas du tout de matière (gain de place), nous voyons donc directement ce qui a pu arriver à une jonction ou une résistance détruite !
Dans un premier temps, repérez sur la sérigraphie du circuit imprimé en panne si il existe des composants C.M.S. de forme rectangulaire blanc, gris foncé ou vert) nommés "F(xx)". Si oui, il y a de fortes chances qu'ils (s'agissent de fusibles). Dans ce cas, si ils sont coupés (résistance supérieure à quelques ohms), pontez-les ou remplacez-les par des composants semblables.
Les transistors, diodes, condensateurs, inductances, circuits intégrés et autre semi-conducteurs se comportent de manière analogue à leurs grands frères. Attention, certains transistors sont en fait des doubles diodes avec une broche commune (sérigraphies D(xx), et non pas Q(xx)/T(xx) pour les transistors).
Recherchez des fissures, mêmes très légères par éclairage rasant pour bien les voir, pour identifier un composant douteux et faites vos mesures au multimètre pour confirmer ou infirmer l'état de panne. Un composant C.M.S. grillé peut tout à fait être remplacé par son homologue en gros boîtier classique, si vous n'avez rien d'autre.
Les pavés gris, bleus ou jaunes sont généralement des petits condensateurs non polarisés : Risque de panne quasi nul.
Les rectangles noirs, très plats, avec ou sans numéro écrit en blanc dessus sont généralement des résistances. Le numéro correspondant à leur valeur ohmique est telle que par exemple : "1001" = 100 X 10 = 1 Kohm ; "272" = 27 X 100 = 2,7 Kohms... etc.
Les condensateurs chimiques sont les gros cylindres verticaux argentés ou bleus avec pour valeurs par exemple : "150 16" soit : 150µF / 16 V. La zone noire étant du coté de la cathode (-). En fin de vie, ils gonflent comme leurs grands frères...
Les selfs sont généralement de couleur gris foncé / noir et sont plus épais que les résistances C.M.S. : 2 mm environ.
11. Les circuits imprimés
Ces pannes courantes sont souvent liées aux faux contacts et aux soudures défectueuses, aux composants ou connecteurs malmenés ayant arraché les pastilles auxquelles ils sont soudés, à la corrosion des pistes, aux faux contacts, soudures fissurées ayant entraînés un charbonnage entre la pastille et la patte du composant... Bref, ce sont des défauts observables de visu et/ou au testeur de continuité et facilement réparables en faisant des pontages ou en agrandissant la surface d'une pastille par exemple en grattant le vernis autours d'elle pour l'agrandir. Les coulures de piles et autres batteries sur le circuit imprimé sont également la cause de corrosion de pistes. Les arcs électriques dus par exemple à la foudre peuvent endommager les isolants (plastiques) dans ce cas il faut bien nettoyer et brosser légèrement les pièces touchées et pulvériser des nettoyants "spéciaux contacts" en bombe.
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